Un diagnostic immobilier amiante est très importante pour la majorité des maisons en France Après une exposition initiale à l’amiante, le mésothéliome peut prendre de trente à quarante ans à se développer. Il s’agit d’un cancer mortel qui attaque la membrane entourant les poumons. C’est pourquoi, même des décennies après son interdiction, l’amiante continue de causer des dommages. Récemment, le nombre de personnes touchées par l’amiante augmente à un rythme rapide.
Après vingt années de surveillance sanitaire, Santé Publique France a rendu public son rapport le mois dernier. Actuellement, on compte 1100 cas de cancer lié à l’amiante chaque année alors que le nombre était de 800 fin des années 90.
Bien que de nombreux cancers puissent être traités, le mésothéliome n’en fait pas partie. En général, le décès causé par cette maladie survient dans l’année qui suit son diagnostic.
Il existe également des disparités géographiques, les régions du Sud-Est, du Nord-Ouest et du Nord étant les plus touchées. Cela est dû aux secteurs liés à l’amiante qui étaient très présents dans ces régions. C’est principalement l’exposition à l’amiante sur le lieu de travail qui est à l’origine de ce fléau.
Le diagnostic immobilier en BTP est particulièrement touché
La moitié des hommes qui ont contracté la maladie l’ont fait en travaillant dans l’industrie de la construction. Chez les femmes, un cas sur trois peut être attribué à une autre source d’exposition à l’amiante. Dans ces cas, cela peut être dû à la présence d’amiante dans la maison, les appareils électroménagers, les travaux de bricolage ou la mécanique. Cela pourrait également être lié au fait qu’un proche a été exposé à des fibres d’amiante et les a ainsi transférées sur ses vêtements. Santé Publique France précise qu’il n’y a pas de seuil d’exposition pour déclarer un mésothéliome car une seule fibre suffit.
En plus d’être omniprésent dans les bâtiments, les matériaux contenant de l’amiante continuent de se dégrader. Cela sera donc la cause de cancers déclarés dans les années à venir.
On constate d’ailleurs que plus de 80% des écoles contiendraient de l’amiante. Pourtant, près d’un tiers des écoles de possèdent pas de DTA (Dossier Technique Amiante) qui est pourtant obligatoire pour tout bâtiment recevant du public. On ne sait donc pas avec certitude s’il y a présence d’amiante ou non.
Des mesures sont régulièrement prises pour réduire l’exposition aux fibres, surtout pour les professionnels. Cependant, aucune information ne circule à destination du public. On peut donc s’attendre à ce que les fibres continuent à faire des victimes dans les années à venir.